Mieux comprendre la lésion ostéochondrale du talus 

Les lésions ostéochondrales du dôme astragalien, ou LODA, touchent l'os et le cartilage, provoquant des pertes de substance au niveau de la partie supérieure du talus. Cette région articulaire joue un rôle crucial dans la mobilité de la cheville en s'articulant avec la partie inférieure du tibia. Les deux types de lésions principales se situent en arrière et en dedans (postéro-médiale) ainsi qu'en avant et en dehors (antéro-latérale).

Les symptômes : Reconnaître les signes

En cas de lésion ostéochondrale, vous pouvez observer des gonflements de la cheville lors de la marche, accompagnés de douleurs au niveau du cou de pied. Parfois, ces symptômes s'accompagnent d'une sensation d’instabilité avec ou sans laxité ligamentaire importante, engendrant des douleurs. Vous pourriez également ressentir des craquements ou des blocages.

Avec le temps, ces désagréments peuvent devenir très handicapants, pouvant limiter vos activités sportives et compliquer les tâches quotidiennes. Il est essentiel de comprendre que les lésions au niveau du cartilage sont irréversibles et peuvent évoluer vers une arthrose. La gravité des lésions dépend de l'atteinte de l'os sous-chondral, influençant ainsi leur progression.

Origine des lésions : Entre traumatismes et causes mécaniques

Les lésions ostéochondrales peuvent avoir une origine post-traumatique, souvent consécutives à des traumatismes répétés au niveau de l'articulation de la cheville, notamment après une ou plusieurs entorses externes, principalement de localisation antéro-externe. Cependant, des études récentes suggèrent qu'elles peuvent également résulter de causes mécaniques, liées à une pression excessive sur la partie interne de la cheville, et plus rarement de causes métaboliques ou génétiques altérant la composition de l'os, souvent situées en postéro-médiale.

Traitements proposés par l'ICOS : Des solutions adaptées

Si vous souffrez de lésions ostéochondrales, il est primordial de consulter un spécialiste qui réalisera un bilan d'imagerie complet incluant des radiographies, un arthroscanner, une IRM et une scintigraphie osseuse.. Cela permettra d'identifier précisément le problème, sa localisation et de déterminer la taille de la lésion, l'état du cartilage et l'aspect de l'os, afin de mettre en place le traitement le plus approprié.

En fonction des résultats de ces examens et de votre situation, que ce soit en cas de traumatisme récent ou de douleurs chroniques consécutives à un traumatisme ou non, l'orthopédiste de l'ICOS pourra vous proposer différentes solutions.

Options de traitement : Du médical au chirurgical

Traitement médical : Ce traitement vise à atténuer la douleur par la prise d'antalgiques ou d'anti-inflammatoires. Une approche infiltrative peut également être envisagée. La prescription de semelles orthopédiques, corrigent les troubles statiques de l'arrière-pied et peut contribuer à ralentir l'évolution de la douleur. Cela peut être complété par un traitement orthopédique visant à limiter l'appui et à immobiliser l'articulation de la cheville.

Traitement chirurgical : Lorsque les alternatives non chirurgicales ont échoué, le traitement chirurgical peut être envisagé. Il peut comprendre différentes procédures, adaptées à chaque patient en fonction de sa situation propre et de l'étendue des lésions ostéochondrales.

• Excision ou stabilisation d'une fracture récente (vissage)
• Curetage de la lésion suivi d'un avivement pour reconstituer les tissus pathologiques
• Perforations pour favoriser la cicatrisation en faisant saigner l'os sous-jacent
• Greffe osseuse ou cartilagineuse, voire les deux, en cas de lésions de plus de 1 cm

Chaque méthode est adaptée spécifiquement à chaque patient, en privilégiant une approche traditionnelle à ciel ouvert ou des techniques mini-invasives pour des suites opératoires plus simples.

Dans tous les cas, l'objectif est de rendre votre cheville indolore après l'opération et de réduire les gonflements. Pour optimiser les résultats, il sera conseillé de restreindre les activités de marche, de perdre du poids si nécessaire, et de suivre des séances de kinésithérapie pour une récupération optimale des amplitudes articulaires de la cheville sans douleur. Enfin, vous serez accompagné dans la reprise progressive de la marche avant de pouvoir envisager de reprendre une activité sportive en toute sécurité.

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